Le début

Le début

Mes premiers cours se déroulaient dans une salle de la commune, animés par une artiste peintre. Comme j’y ai vite pris goût, je voulais aller plus loin. J’ai donc contacté l’École des Beaux Arts de Lyon pour avoir des renseignements. On m’a suggéré d’aller à l’École d’Art et d’Arts Appliqués de la ville de Lyon, qui propose des cours du soir pour les adultes.

Le jour de l’inscription j’avais rendez-vous pour déjeuner avec une amie en ville et je pensais aller m’inscrire avant ce déjeuner.
A mon arrivée il y avait beaucoup de monde devant moi… et j’ai pensé qu’il me serait impossible de m’inscrire donc je suis partie.

Sur la route du retour j’ai appelé l’Administration de l’École pour demander s’il y avait encore de la place. On m’a dit de venir.

J’ai été accueillie par un bel homme qui m’a demandé s’il pouvait me renseigner.
Je lui expliquais que je cherchais un pédagogue pour apprendre des techniques et des règles de l’art sans m’imposer son style.
« Oooh, c’est Jean-Jaques Tarare mais malheureusement ses cours sont toujours les premiers remplis. »
A ce moment-là j’entendis une voix de l’autre coté de la salle qui disait: « Il me reste une place chez Monsieur Tarare ». Je lui répondis « c’est la mienne ».

Le premier jour il fallait emmener une oeuvre déjà faite ainsi que nos propres outils, toiles et peinture.
J’avais fait un petit tableau à partir d’une photo que j’avais prise d’un champ et j’étais super fière parce qu’elle rendait bien sur la toile.

Monsieur Tarare m’a dit que ce n’était pas bien du tout…
J’avais utilisé différents styles sur la même toile et q’un tableau n’était pas une photo.

Au départ c’était très difficile de comprendre son langage, je ne saisissais pas que qu’il voulait dire. Petit à petit j’appris ce langage et avec ses conseils, mon audace, et ma persévérance, j’ai vite compris comment m’exprimer sur une toile dans les règles de l’art.

Monsieur Tarare nous a expliqué comment tendre et préparer nos propres toiles. Il nous conseillait d’utiliser des grosses brosses, pas de petits pinceaux. 

J’ai commencé par mettre plein de petits points de partout sur la toile. Après séchage, une autre couche dans une autre couleur, ensuite une autre et une autre. Comme je travaillais à l’acrylique au début, les couches se séchaient rapidement. Quand c’était tout rempli j’ai demandé ce qu’il fallait faire ensuite. Il m’a dit d’aller chercher quelque chose dedans et de le faire sortir. Il y avait toujours des arbres…
J’ai quelque chose avec les arbres…

 

Merci de cliquer sur les photos pour visualiser les toiles en grand.